samedi 25 août 2007

UN NOUVEAU DEPART

LES INDICATEURS D’UN NOUVEAU DEPART
DANS LA VIE

Maurice MONDENGO, Jr.



Je voudrais vous proposer une petite réflexion dont les implications sont remarquablement pertinentes et les leçons à tirer profondément significatives. C’est l’histoire très ancienne que la Bible relate sur celui qu’on a appelé dans les évangiles sous la qualification de « l’enfant prodigue ». Dans cette parabole, Jésus dans Lc 15, 11-32 voulait donner beaucoup d’enseignements au sien comme celui qui va devoir retenir notre attention sur ces pages portant sur le nouveau départ qui s’impose à nous dans la vie de chacun comme dans l’âme de notre nation toute entière.

Comme on peut se rendre compte, aisément, le personnage principal de cette parabole est le deuxième fils d’un homme riche de son temps et dans son milieu, dont la ferme et les champs produisaient des récoltes si abondants et nécessitaient de ce fait une forte main d’œuvre des ouvriers et même de mercenaires ou mieux de milices qui devraient veiller sur ses avoirs et sur sa famille qu’un jour, peut être eu égard à l’âge avancé de son père et l’insécurité que lui entourait son unique frère aîné, il dira à son père de lui donner la part qui lui revenait et partit sous d’autres cieux où il avait tout investi dans le gaspillage, la débauche et la médiocrité.
Du sommet de sa prospérité fragile car sans lendemain, il tomba jusqu’au plus bas niveau de vie acceptable et traversa la frontière même du minimum acceptable de la vie d’un pauvre respectueux pour partager sa vie et son pain quotidien avec les porcs.

Pensons à ce jeune homme. S’il était au milieu de nous aujourd’hui, il serait traité de tous les maux dans notre société parce qu’au lieu et place de rester près de son père et travailler pour sa famille, il a choisi plutôt de diminuer les avoirs et même la valeur de l’héritage qui devrait revenir à la famille entière. Il serait traité de gaspilleur voire de pillard de la puissance économique de la famille. Il serait traité de traître, d’insensé voire d’irresponsable à vie. Personne ne l’accepterait parmi nous aujourd’hui ; il n’aura pour réponse à ses requêtes que l’amertume et le sabotage haineux de notre part pour des raisons multiples et mêmes insoupçonnées. Et d’autres diraient même que cet enfant était sorcier car il avait voulu précipiter la mort de son père pour accéder à ses droits.

Jésus n’a pas parlé de cette histoire d’enfant prodigue seulement parce qu’il était gaspilleur de l’héritage de son père. Jésus ne l’a jamais critiqué ni prononcé un quelconque jugement à son endroit. Il en a souligné l’attitude de ce jeune homme qui dans son tort et son égarement a offert aux hommes et aux femmes de l’humanité entière une démarche à faire chaque fois que la route qu’on a pris consciemment et raisonnablement devient obscure à l’horizon lointain.
Il faut (toujours) s’arrêter après une longue marche de la vie et dans la vie - fut-elle politique, sociale, économique, idéologique et même religieuse- et rentrer en- nous- même pour faire un jugement de valeur en toute conscience positive de ce qui a été fait par rapport à ce qui devrait être fait dans notre marche. C’est ici que le choix d’un nouveau départ s’impose. Nous avons tous besoin d’un nouveau départ dans notre vie individuelle et dans notre vie collective.

Individuellement, chacun de nous s’est vu jouer sur la scène de la vie le rôle de l’enfant prodigue dans sa relation avec Dieu, et dans sa relation d’homme à homme avec ses semblables voire avec la création entière sans trop vouloir s’arrêter et s’imposer, après évaluation de ses rapports humains et d’avec ceux dits écologiques, un nouveau départ dans la philosophie de l’être- avec pour un monde où il fait beau vivre. Nos rapports, malheureusement, sont au plus bas niveau acceptable des Imago dei et font que nous vivions dans nos rapports, pour beaucoup, comme vivant, à degré différent, avec et au milieu des porcs au niveau de notre penser et de notre agir.

Dans beaucoup, tout semble donner que politiquement, socialement, économiquement, idéologiquement, même religieusement aujourd’hui tout se réfléchit d’abord et après tout par rapport au ventre de celles et ceux qui ont des responsabilités de parler au lieu et place des autres, celles et ceux qui ont la gestion des entreprises où travaillent leurs compatriotes. Quand bien même que cela soit prouvé dans les Ecritures que le manger et le boire sont indispensables à la vie, cette vie devrait en principe inclure plutôt qu’exclure celle des autres compatriotes.

Collectivement comme Congolais, nous avons été aussi des enfants prodigues vis à vis de notre Dieu. C’est comme qui dirait que nous avions, de manière délibérée, demandé à notre Père céleste de laisser à nous seuls la gestion de ce grand et beau pays avec toute sa richesse en forêt, en eau, en matières précieuses, en peuples, en ethnies, en langues et dialectes, en cultures, en frontières avec près de dix pays voisins… sans avoir de compte à rendre ni à Dieu ni à personne.

Nous sommes allés trop loin dans notre imaginaire d’être grand au cœur de l’Afrique sans Dieu sans maître n’ayant de compte à ne rendre à personne ni même à notre propre conscience. Nous sommes allés trop loin tête baissée dans le mal pour faire du mal à nous mêmes, à nos femmes à nos enfants, aux veuves et aux orphelins que nous avons fabriqué et continuons à fabriquer à partir de l’industrie de notre cœur envieux du pouvoir et de l’argent et cela au prix du sang versé de femmes et des enfants innocents sur la terre que Dieu leur avait aussi donné par nos ancêtres et même le sang versé sur la terre de refuge. Ces personnes mortes qui resteront vivants dans nos cœurs n’avaient malheureusement pour arme de défense que leur cri de détresse en plein jour aux oreilles sourdes de gens avec les cœurs animés de la soif de paraître comme les forts de notre temps dans notre pays. Nous sommes allés trop loin comme cet enfant prodigue gaspillant dans la débauche de la corruption, du détournement, et la contrefaction la richesse que le père nous a donné à nous tous comme congolais sans exclusion aucune. Nous sommes allés trop loin comme cet enfant prodigue jusqu’à en trouver normal et agréable de vivre près des porcs et respirer les odeurs de la saleté. Nous avons fait de notre environnement ce qu’il est devenu sans nous préoccuper de l’avenir de nos enfants et de nous mêmes.
Il est impérieux que nous puissions faire comme cet enfant prodigue : rentrer en nous même et nous imposer un nouveau départ.

Un nouveau départ pour notre vie individuelle, collective, comme Eglise, comme nation est « un beau risque à courir » pour reprendre la pensée de Platon. Mais on ne peut s’y engager sans connaître ce qu’a été l’ancien départ dans notre vie. Appelons donc à notre secours de mémoire « l’analyse rétrospective de ce qu’a été notre vie individuelle, collective et cela dans l’ensemble de notre société, communauté, nation.

Le nouveau départ que nous appelons de tous nos vœux dans cette réflexion ne peut s’observer dans notre vie individuelle et collective que grâce à un certain nombre d’indicateurs. Et ces indicateurs que nous avons pu rassembler pour cette réflexion sont les suivants :

1. Le retour obligé au point de départ après une rétrospection

Le retour obligé au point de départ est très important pour quiconque veut s’imposer un nouveau départ dans sa vie, dans son agir.
On se pose la question où suis-je ? Que fais-je ? Qu’est-ce qui fait que je me trouve dans cette situation ? Où sommes-nous ? Que faisons-nous ? Qu’est-ce qui fait que nous nous trouvions dans cette situation ?
L’idéal ici, c’est de n’accuser personne. Mais on se fait humble pour s’accuser d’abord et ensuite soi-même en face de sa propre conscience. On veut se voir et se dire soi-même responsable de son échec.

On se dit humblement : « Je ne puis nier que j’existe,… et c’est quelque chose que je suis rencontre dans son existence, dans sa quête d’épanouissement, des obstacles, des résistances qui le font souffrir et qui, à la limite, peuvent lui ôter l’existence » E. HURSSEL.
Ceci veut dire, un nouveau départ exige que l’on prenne conscience de son existence, même si les obstacles, les résistances nous avaient presque écrasées. C’est vrai mais nous ne sommes pas morts. Nous vivons encore. Nous pouvons encore espérer et compter sur Dieu.
Pourquoi un retour au point de départ ? C’est pour se replier sur soi-même, faire table rase de toutes les erreurs du passé répertoriées et analysées, répartir à zéro avec Christ qui est le repère de notre point de départ.

Hélas ! Beaucoup d’entre nous avons laissé Christ là où nous l’avions rencontré le jour de notre conversion, d’autres encore pensent que Christ peut être transporté, car ne pouvant marcher de lui-même. Le jour où l’on veut aller avec lui, on le prend, sinon on le laisse, d’autres encore pensent que Christ ne peut parler comme pour conseiller, éclairer. Leur Christ est muet, aveugle voire sourd, heureusement, ce n’est pas le cas avec notre Christ du vrai Dieu. Peu seulement marchent avec Christ comme leur ami fidèle. Ils discutent avec lui de tout ce qui concerne leurs vies, leurs affaires, leurs projets, leurs difficultés, etc. Ils Lui demandent conseil : « Christ, qu’est-ce qu’il faut faire ici ? ». Et ils sont attentifs aux orientations du Christ car c’est lui qui a été, qui est et qui sera. Ils trouvent la raison d’être de leur vie en Christ seul, et ils ne comptent que sur Lui seul. Ils ne prennent pas les chemins de ce monde qui ne mènent nulle part. Ils ont leur chemin : Jésus Christ. Le chemin, la vérité, la vie.

Il nous faut un nouveau départ.

2. La mort de l’égocentrisme.

La mort de l’égocentrisme est aussi un indicateur d’un nouveau départ dans notre vie.
Avant d’aller plus loin, nous devons constater la mort de l’égologie, l’égocentrisme dans notre vie. Le « Je » égoïste doit laisser sa place à un Nous majestueux, c’est-à-dire les « autres et moi »devra devenir la confession de foi dans notre vie. La mort du trois « moi », « moi », « moi » dans notre vie est un indicateur d’un nouveau départ. On ne se dit plus : « les autres n’existent pas » ; mais on dit : « les autres aussi existent autour de moi et leurs efforts sont utiles pour mon épanouissement ». Je suis parce qu’ils ont été avant moi et ils seront après moi, si je prépare l’environnement pour eux !

Mais l’homme de nature égoïste semble vouloir vivre que pour lui seul et pas pour lui et les autres et cela s’observe dans l’Eglise, dans la société, dans la politique de cette Nation : Le moi n’est pas encore mort. Nous devons le tuer et organiser ses obsèques en plein jour dans cette nation où il sera interdit d’organiser de deuil national, mais à la place décréter une réjouissance nationale, populaire et pleine d’actions de grâces à Dieu. Le moi doit être supprimé car il est le guide de l’envie, de la jalousie, de la haine des autres, des querelles sans cause ni raison vraisemblable. Là où était le Moi, Dieu devra prendre place dans nos cœurs.
Et la pensée de Dieu règnera dans nos cœurs des humains. La recommandation impérative de Jésus qui dit : « Cherchez premièrement le Royaume et la justice de Dieu et toutes choses vous seront données par-dessus ». Mt 6, 33 sera notre mode de vie sur cette terre.

Malheureusement, nos priorités sont loin d’être la quête ni du royaume, ni de la justice de Dieu parmi les humains. Nous ne cherchons que le royaume de ce monde éphémère et ne distribuons que la justice injuste et corrompue des hommes qui acceptent les présents pour condamner l’innocent et laisser libre les coupables. Il nous faut ici un Nouveau départ dans notre vie et dans l’âme de notre nation dans sa quotidienneté. Si nous cherchons le Royaume de Dieu et sa justice, Lui se chargera entièrement, totalement, complètement et parfaitement de la responsabilité de pourvoir à tous nos besoins.

Un nouveau départ doit toujours faire de Mt 6, 33 son objectif ; c’est-à-dire quiconque veut réussir désormais dans ce qu’il fait ou veut réaliser doit savoir faire de cette impérative son objectif de vie : La quête quotidienne du Royaume et de la justice de Dieu.

Nous avons besoin d’un nouveau départ dans ce que nous faisons.

3. L’amour de ses ennemis pour être fille ou fils de Dieu

Etre fille ou fils de Dieu, exige en nous l’amour de nos ennemis. L’histoire que Martin Luther King nous relate est un exemple éloquent qui conduit à la réconciliation plutôt que la haine qui nous déprime et nous détruit. King écrit ceci :

« Lincoln a tenté l’expérience de l’amour et a laissé à l’histoire un magnifique exemple de réconciliation. Alors qu’il faisait campagne pour la présidence des Etats-Unis, l’un de ses principaux ennemis était nommé Stanton.
Pour quelque raison, Stanton haïssait Lincoln. Il mettait toute son énergie à l’abaisser aux yeux du public. La haine de Stanton pour Lincoln était si profonde qu’il puisait des mots discourtois en parlant de son aspect physique et cherchait à le mettre sans cesse dans l’embarras par les diatribes les plus mordantes. Mais cela n’empêcha point Lincoln d’être élu Président des Etats-Unis. Vint le moment de choisir son Cabinet où figureraient ses collaborateurs les plus proches dans la mise en œuvre de son programme. Il commença par choisir ça et là les titulaires des divers secrétariats. Le jour vint finalement pour Lincoln de choisir celui qui remplirait l’office capital de Secrétaire à la Guerre. Pouvez-vous imaginer qui Lincoln choisit pour ce poste ? Nul autre que ce Stanton. Ce fut un beau vacarme quand cette nouvelle se répandit. L’un après l’autre des Conseillers vinrent dire : ‘ Monsieur le Président, vous commettez une erreur. Connaissez-vous ce Stanton ? Etes-vous au courant de toutes les horreurs qu’il a débitées contre vous ? C’est votre ennemi. Il cherchera à saboter votre programme. Y avez vous réfléchi, Monsieur le Président ? ‘ La réponse de Lincoln fut polie et directe : ‘Oui, je connais Monsieur Stanton. Je suis au courant des choses terribles qu’il a dites contre moi. Mais après avoir fait le tour de la nation, j’estime qu’il est le meilleur pour ce poste.’ Et Stanton devint Secrétaire à la Guerre d’Abraham Lincoln et rendit à son pays et à son Président des services inappréciables. Quelques années plus tard, Lincoln fut assassiné. Beaucoup d’éloges lui furent décernés. Aujourd’hui encore, des millions d’hommes l’admirent comme le plus grand des américains (…) Mais de ce qui a été dit à la gloire d’Abraham Lincoln, rien ne dépasse les paroles de Stanton. Débout devant le corps de l’homme qu’il avait autrefois haï, Stanton parla de lui comme l’un des hommes les plus grands que la terre ait portés et déclara :’il appartient désormais à l’histoire.’ Si Lincoln avait haï Stanton, les deux hommes seraient descendus ennemis au tombeau. Mais par la puissance de l’amour, Lincoln fut d’un ennemi un ami. C’est fut la même attitude qui permit à Lincoln de prononcer une parole bienveillante pour le Sud durant la guerre civile, au moment où l’animosité était la plus vive. Choquée, une dame présente lui demanda comment il pouvait parler ainsi, Lincoln répondit : ‘ Madame, n’est ce pas détruire mes ennemis que d’en faire mes amis ?’ C’est là le pouvoir de l’amour rédempteur. »

Et Jésus dans Mt 5, 43-45 le dit de manière impérative à quiconque se déclare de Lui et qui est pour Lui de vivre cet enseignement quand il dit :

Vous avez appris qu’il a été dit :
« Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi »
Mais moi je vous dis :
« Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent,
Faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour
Ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que
Vous soyez fils de votre Père qui est dans les Cieux ».

L’histoire de l’amour de Lincoln pour son ancien ennemi et le message impérieux de Jésus dans les évangiles par rapport à l’amour de nos ennemis est un indicateur d’un nouveau départ.

4. Apprendre à vivre au milieu des critiques, tribulations avec humilité, c’est aussi
un des indicateurs d’un nouveau départ.

Ecoutons ce que Paul de Tarse écrit à ce propos quand il s’adresse aux Corinthiens
(2Co 6, 1-10) : « Puisque nous travaillons avec Dieu, nous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. Car il est dit : au temps favorable, je t’ai exaucé, au jour du salut, je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme. Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes ; par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sincère, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice ; au milieu de la gloire de l’ignominie, au milieu de la mauvaise et de la bonne réputation ; étant regardés comme imposteurs, quoique véridiques, comme inconnus, quoique bien connus, comme mourants, et voici nous vivons ; comme châtiés, quoique non mis à mort ; comme attristés et nous sommes toujours joyeux ; comme pauvres, et nous enrichissons plusieurs ; comme n’ayant rien et nous possédons toutes choses. »

Ce message nous concerne nous aussi bien que nous ne soyons pas de la Corinthe. Dans ce péricope, nous trouvons la valeur de la maîtrise de soi, de l’acceptation de l’humilité qui sont d’une nécessité capitale dans notre vie, si nous voulons supporter dans la patience les autres qui ne sont pas nous ; mais avec qui nous sommes appelés à vivre ensemble dans un nouveau départ individuel comme collectif.

5. Apprendre à ne mépriser ni à sous-estimer personne dans la vie est l’un
des indicateurs d’un nouveau départ pour quiconque veut réussir dans sa vie !

Beaucoup d’entre nous avons échoué dans la vie, simplement parce que nous avons méprisé et/ou sous-estimé les hommes et les femmes qui étaient en face de nous. L’histoire de David et Goliath en dit long dans son mépris et peut s’illustrer en un exemple pour nous.
Si nous lisons dans 1 Sam 7, 31-58 à l’opposé l’histoire de l’amitié entre David et Jonathan nous apprend que ce dernier bien que Prince du royaume d’Israël ne voulut sous-estimer David fils d’un berger. Car peut être se disait-il en lui-même : « On ne sait jamais … dans la vie ». Et même la péricope de 1 Sam 18è jusqu’à 20è chapitres v23 nous renseigne comment Jonathan était ouvert à Dieu que lui ne voyait et David qui était son vis-à-vis. C’est sûr qu’il savait ce que serait David, cet innocent fils de berger et berger lui-même selon la tradition qui dit : « tel père, tel fils ». Mais pour Jonathan, le plan de Dieu selon lequel, David son ami deviendrait roi à la place de Saül, son père, était prévisible. Le récit le montre clairement comment lui fils de roi et successeur potentiel de son père était préparé à se plier à la volonté de Dieu dans la vie de son ami David.

Il est important qu’on se pose quelques questions par rapport à cette histoire en y impliquant notre vie. Qui connaît les plans de Dieu pour celle ou celui qui est en face de lui ?
Qui peut comprendre qu’un fils de berger devienne roi en Israël ? Cela revient à grimper quel échelon ? C’est présenter quel Curriculum—vitae ? Et c’est dans quel système politique royale ? Il n’y a que Dieu qui peut faire les choses pareilles dans la vie des humains. Il fait ce qu’il veut et quand il le veut.

Mais il faut aussi dire que la mauvaise image de soi-même et les pensées négatives que nous libérons pour nous mêmes et pour les autres nous détruisent beaucoup.
Si nous lisons dans Juges 6, 14-1, nous trouvons une histoire de quelqu’un qui se croyait petit et faible dans le monde de ses pensées, alors qu’il était grand dans les pensées de Dieu. Il s’agit de Gédéon qui se sous-estimait lui-même et voire même devant Dieu et son plan divin.
Il nous faut aussi un nouveau départ dans notre façon de penser. La meilleure façon de combattre notre complexe d’infériorité c’est de nous regarder selon le plan de Dieu et non selon les temps et les circonstances qui nous accompagnent. D’ailleurs Dieu en est le Maître.

Jérémie aussi se sous-estimait sans savoir que Dieu l’avait consacré prophète des nations nombreuses, alors qu’il était encore une masse informe dans le sein de sa mère. Considérons-nous et voyons-nous dans le plan de Dieu. Nous devrions toujours dire : « si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? ». Et soyons toujours du côté de Dieu pour que même si un homme ou une femme ne peut réaliser quelque chose car c’est impossible, nous nous dirons avec foi et plus fort que nous le pourrons avec Dieu.

Si ce que nous voulons faire pour la gloire de Dieu n’est jamais fait sur cette terre des hommes, nous nous dirons avec foi que Dieu peut toujours le commencer avec nous pour sa gloire. Car il est toujours le commencement. Et personne ne peut prédire ni dire la fin de notre vie. Car seul celui qui est la fin peut dire la fin.

Il nous faut un nouveau départ dans notre comportement.

6. Apprendre à refuser de toujours chercher à plaire à tout le monde à la foi s c’est
aussi un des indicateurs d’un nouveau départ pour quiconque veut réussir dans sa vie.

L’histoire d’Aaron est la couronne des exemples malheureux qui puisse exister. Dans Exode 32, 1-6, on nous montre comment il voulut plaire à tout le monde. C’est cela l’échec de son ministère. Car il est difficile de trouver clairement le nom d’Aaron et ses œuvres près des enfants d’Israël, après l’histoire du veau d’or. C’est pour cela que quelqu’un a dit : « Je ne connais certes pas le secret du succès, ni sa feuille de route, ni son mode d’emploi. Mais je me rappellerai toujours que le secret de l’échec dans la vie, c’est chercher à plaire à tout le monde à la fois et de fois au même moment !». Nous le faisons malheureusement nous aussi dans notre vie et nous sommes brillants dans nos échecs de tous les jours. Un nouveau départ est très important comme régulateur de notre comportement.

7. Un nouveau départ est aussi indiqué par une discipline individuelle et collective.


L’anarchie, le désordre, la négligence conduisent inévitablement à la faillite, à la ruine, au malheur. Malheureusement pour beaucoup d’entre nous, ces trois concepts étaient les compagnons de notre pensée dans l’ancien départ. Il nous faut une révolution dans notre conduite. La discipline est prônée par Dieu dès la création. Notre monde est le fruit d’un travail ordonné, méthodique. Pendant six jours Dieu oeuvra suivant un plan bien établi d’avance et scrupuleusement respecté.

Nous devrions suivre l’exemple de l’ordre que Dieu nous donne dans sa création. Dieu n’aime pas le désordre, ni la négligence. Le temps qu’Il nous donne est précieux. Profitons des 24 heures dit-on par jour pour toujours partir de bon pied et du bon côté de la vie en réinventant chaque matin, chaque soir, chaque jour, chaque nuit, chaque semaine, chaque mois, chaque année un nouveau sens à donner à notre vie individuelle et collective au milieu de nos semblables. Et ce faisant, un nouveau départ aura effectivement un sens dans notre vie.


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